Code rouge chez Google : une nouvelle directive interne demande que l’intelligence artificielle générative soit incorporée dans les produits les plus importants de l’entreprise.
Dans la course à l’Intelligence artificielle (IA), Google, malgré ses nombreuses années de recherche dans ce secteur, s’est laissée distancer par ChatGPT. Mais celle qui investit depuis des années dans l’IA n’a pas dit son dernier mot. Certes, la société a traversé une période de flottement, pendant laquelle le géant de Mountain View a été dévoilé dans la précipitation et sans succès, a activé Bard, son alternative à ChatGPT. Mais la société aurait dû un véritable plan de bataille : mettre de l’IA générative – un logiciel capable de produire son propre texte, ses propres images ou ses propres vidéos – dans ses produits et services les plus importants, rapport Bloomberg, mercredi 8 mars.
Contrairement à ce qu’on peut penser, Google n’a pas commencé à travailler sur l’IA après le lancement de ChatGPT. Cela fait des années qu’elle a investi dans la recherche et a même été pionnière dans la matière. La société a déjà intégré des produits de l’IA dans ses grands publics comme Gmail ou Google Photos. Cette technologie aide par exemple les utilisateurs à recueillir des courriels et à organiser des images. Mais depuis la vague ChatGPT, les choses ont changé dans la Silicon Valley. Mark Zuckerberg lui-même aurait même lâché son métavers pour se concentrer sur cette technologie. Et chez Google, l’accent sur l’IA serait encore plus prononcé.
Transformer ses années de recherche en succès commercial
Pour preuve, un « code rouge » accompagnait cette nouvelle directive interne. Son message : pour redresser la barre, les produits les plus importants de Google – ceux qui sont compétents plus d’un milliard d’utilisateurs – doivent intégrer l’IA générative dans les mois à venir. Et cette accélération est déjà en cours, puisque l’entreprise a annoncé, en mars, que les créateurs de sa plate-forme vidéo YouTube seront bientôt en mesure d’utiliser la technologie pour, par exemple, changer virtuellement de tenue.
Ce n’est pas la première fois que Google a déployé des directives internes pour inciter ses salariés à se concentrer sur un projet. En 2011, Google +, le réseau social qui ne rencontrera jamais le succès attendu, avait fait l’objet d’un tel plan – là aussi, chaque produit clé de l’entreprise devait avoir son pendant social. Le projet a finalement été arrêté en 2018. Cette fois, il s’agirait surtout d’inciter les salariés à tester les outils d’IA de l’entreprise en interne, a relativisé un porte-parole de l’entreprise, interrogé par nos confrères.
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On peut comprendre que le géant du numérique se met en ordre de bataille pour que ses années de recherche dans l’IA se transforment en succès commercial. Mais contribuer au développement d’une technologie révolutionnaire et en tirer des milliards de dollars de profits sont deux choses différentes, rappelant nos confrères.
Source :
Bloomberg
