Alors que les scénaristes craignent que ChatGPT ne viennent les remplacer, l’association des auteurs américains a proposé d’autoriser, dans le processus d’écriture d’un scénario, l’IA sous certaines conditions.
Après ChatGPT artiste et député, ChatGPT scénariste ? La société des auteurs américains (la Writers Guild of America ou WGA), un syndicat qui représente les scénaristes de cinéma et de télévision aux États-Unis, est venue clarifier sa position sur l’intelligence artificielle et son utilisation dans le processus d’écriture de scénarios. L’association, qui négocie actuellement un changement de système de rémunération des scénaristes avec l’Alliance des producteurs de films et de télévision, l’association qui regroupe les studios de cinéma et les producteurs de films et de séries, a émis une proposition, à la fin du mois de mars. Elle y explique l’IA n’est pas exclu par principe dans l’écriture des scénarios, à condition que les scénaristes soient bien crédités et payés à la fin.
Comme le révèle Variétél’association décrit le cas où l’IA serait utilisée comme une aide à l’écriture, pour esquisser un premier jet de scénario sur lequel l’auteur viendrait travailler. Et dans un tel cas : le scénariste n’aurait, une fois le scénario terminé, ni à évoquer ou inciter le fabricant de l’IA ni à partager sa rémunération avec lui. Il serait considéré comme le seul et unique auteur du scénario.
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Une IA ne pourra pas être considérée comme l’auteur d’un projet
L’association a souligné que les écrits générés par l’IA ne seront pas représentés comme du « matériel littéraire », une notion essentielle qui permet de calculer la rémunération des scénaristes aux États-Unis. Ce terme désigne tout ce qu’un écrivain produit (les dialogues, les brouillons, les ébauches d’histoires). La WGA exclut par principe le fait qu’une IA peut produire ce « matériel littéraire » et qu’il pourra être considéré comme un « auteur » d’un projet.
L’association est alors venue rappeler, dans un second temps, que « les logiciels d’IA ne créent rien. Ils ont engendré une régurgitation de ce qu’on leur donne à manger ». Elle a ajouté que « le plagiat est une caractéristique du processus d’IA ».
En conséquence, un producteur qui demande à un auteur de travailler sur un brouillon de scénario généré avec des commandes de ChatGPT, devrait payer l’auteur pour l’ensemble du scénario – et non pas pour le seul travail de réécriture ou d’édition, si infime soit-il, selon cette proposition. Le texte doit encore être approuvé par les producteurs de films et séries avant de devenir la norme. La WGA n’évoque pas (pour l’instant) le cas où une IA écrirait un scénario de A à Z mais elle pourrait, dans les prochaines semaines, émettre une nouvelle proposition pour trancher cette question épineuse.
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Source :
Variété