Une grande partie des Français ne comprend pas les métavers. Alors que les géants de la tech mettent tout sur la réalité virtuelle, le grand public a beaucoup de mal à s’intéresser à la question. C’est également le cas des plus jeunes…
Le métavers peine à prendre son envol. Les ventes de casques de réalité virtuelle, en berne de 12 % sur un an, et le faible nombre d’utilisateurs de Horizon Worlds le démontrent. Malgré l’enthousiasme de certains titans de la Silicon Valley, le grand public ne s’est pas encore vraiment intéressé aux mondes accessibles en réalité virtuelle ou augmentée.
D’après une étude effectuée par le cabinet Censuswide pour Productsup, la plupart des consommateurs ne sont pas excités à l’idée de se rendre dans les métavers. Les plus jeunes ne seraient également pas convaincus par le concept. Un sondage mené par Piper Sandler, qui a interrogé plus de 7 100 adolescents américains, révèle que la moitié des jeunes de 16 ans, y compris des joueursne sont pas du tout équipés par un casque de réalité virtuelle.
Les Français sont dans le flou
Ce manque d’intérêt est aussi visible chez les Français. Selon une étude de GetApp, un éditeur de logiciels basés à Barcelone, une grande partie des Français ne connaît pas les métavers. Ainsi, 19 % des 1 010 personnes interrogées affirment ne jamais avoir entendu parler du concept ni du nom. 29 % des Français avaient déjà croisé le terme sans en comprendre le sens. Enfin, 19 % des sondés connaissaient le concept du métavers, mais pas le nom. Seuls 32 % des individus expliquent savoir exactement ce qu’évoquent les métavers. Bref, la tendance et le concept sont loin d’avoir fait leur chemin dans l’Hexagone.
Toutes les catégories d’âge afficher un intérêt plutôt limité pour les mondes numériques, dans des proportions différentes. D’après l’étude, « 58 % des sondés de la génération Y (nés entre 1978 et 1995) ainsi que 51 % de ceux de la génération Z (nés après 1996) » assurer être au fait des métavers. Sans surprise, les plus âgés sont moins nombreux à avoir pris connaissance de la tendance. En effet, « 58 % des baby-boomers (nés entre 1946 et 1964) et 53 % des personnes de la génération X (nés entre 1965 et 1977) » ont affirmé ne pas connaître le métavers. Bien que les jeunes générations soient davantage habituées aux nouvelles technologies, « elles ne sont finalement qu’une légère majorité à être au fait du métavers ».
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Un grand avenir pour une idée malaimée
L’étude se révèle par ailleurs que de nombreux Français ont un avis négatif de l’essor des mondes en réalité virtuelle et augmentée. Dans le détail, 8 % ont un sentiment « très négatif » sur le sujet, 15 % leur opinion généreuse comme « plutôt négative »… et 29 % n’ont pas d’avis sur la question du métavers.
Malgré la frilosité des Français, 93 % des sondés prédisent un grand avenir pour le métavers, et a estimé que le concept va continuer à s’étendre. Pour 38 % des gens, le métavers va même changer « le quotidien de tous dans une certaine mesure ». En parallèle, 38 % des sondés restants pensent que les mondes numériques n’attireront qu’une portion minime d’utilisateurs.
Dans ce contexte, on ne s’étonnera pas que 92 % des Français ne se sont jamais rendus dans un métavers, bien que 53 % d’entre eux s’y intéressent. Avant de plonger tête la première dans l’univers en réalité virtuelle, 28 % des individus qui se disent tentés préfèrent attendre que « le concept soit totalement abouti ». Notez que 26 % des sondés ignorent de quelle manière ils peuvent se connecter à un métavers. Les entreprises du secteur doivent vraisemblablement se montrer plus claires et faire un peu de pédagogie.
Pour 25 % des curieux, le prix de l’équipement est un frein. Afin de profiter des possibilités des métavers, il est en effet nécessaire d’investir dans un casque de réalité virtuelle. Certaines plaques-formes, comme celle de Meta, sont même réservées aux détenteurs d’un casque VR tel que le Quest. Pour séduire davantage d’internautes, les métavers vont devoir s’affranchir de leurs accessoires réclamés. Meta l’a bien compris. Cette année, la firme lancera une version de ses métavers Horizon Worlds accessible par le biais d’un navigateur, sans casque VR.
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